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Je suis parti vivre à…. Los Angeles – Etats-Unis

Suite des interviews « Parti vivre à… » avec Céline et son mari qui sont maintenant installés à Los Angeles. Une histoire à louper sous aucun prétexte !

 

Bonjour Celine. Avant de commencer, peux-tu te présenter en quelques mots stp ?

Je m’appelle Céline, j’ai 30 ans, je suis belge et je suis architecte. J’ai vécu à New York durant une année avec mon copain (aujourd’hui mon époux) juste après mes études. Nous sommes ensuite revenus en Belgique pendant quelques années. Nous nous sommes entre temps mariés en Toscane et nous avons aujourd’hui déménagé à Los Angeles où mon époux lance une filiale de l’entreprise belge qu’il a créée (startup studio) et où je travaille pour un bureau d’architecture.

Pourquoi les Etats-Unis plutôt qu’un autre pays ?

On adore tous les deux la mentalité américaine. Ici, on est encouragé à donner le meilleur de nous-mêmes, on est encouragé à accomplir nos rêves mêmes s’ils sont complètement fous. Aux Etats-Unis, tout est possible. En Europe et en tout cas en Belgique, nous avions plutôt une impression d’encouragement de la société à être paresseuse ou du moins, à s’installer dans une routine. Cela ne nous correspondait pas vraiment.

La Belgique a beaucoup d’avantages cela dit et notamment quand on est confronté à une crise comme celle que l’on vit actuellement. On avait aussi voyagé aux Etats-Unis et on aimait vraiment les différents paysages de ce pays magnifique!

De ce que j’ai pu voir, vous avez, ton mari et toi, pu résider à New-York, et donc maintenant vivre à Los Angeles. 2 villes qui à mon sens sont diamétralement opposées. Laquelle pour toi a le plus de qualités à offrir?

On a adoré New York mais j’avais 23 ans et Alexis 25 ans, on sortait de nos études! C’est une ville absolument fabuleuse pour commencer sa carrière. C’est aussi une ville qui bouge énormément, ce qu’on adore évidement quand on est plus jeune. Aujourd’hui, j’ai 30 ans et je ne pense pas que je pourrais revivre à New York surtout après avoir vécu à Los Angeles. La vie y est beaucoup plus posée, les gens sont « chill », le soleil brille tous les jours de l’année et on est à proximité immédiate de l’océan, des montagnes et des parcs nationaux! De quoi nous faire voyager chaque week-end et nous avions moins les moyens de le faire à New York puisque nous débutions nos carrières et nous n’avions pas de voiture non plus. Les deux villes nous plaisent beaucoup et à recommencer, on sélectionnerait toujours New York et Los Angeles.

A quoi ressemble le métro/ boulot/ dodo à la manière Californienne ?

En Belgique, le métro-boulot-dodo était très marqué, une routine qui se prolongeait le week-end avec les lessives, le nettoyage, les courses,… Ici, à notre arrivée, j’ai tout de suite négocié avec mon employeur le fait de faire des semaines compressées pour obtenir un vendredi de congé sur deux pour profiter des longs week-ends pour voyager. C’est une idée qu’une de mes amies vivant à San Francisco m’a donnée car c’est plutôt fréquent en Californie et c’est très appréciable.

On profite de chaque minute et on réduit au maximum les moments dédiés aux tâches ménagères! On fait même la liste des courses en fonction des rayons du magasins pour y passer le moins de temps possible et pouvoir plutôt aller faire une balade. Les horaires de travail sont très flexibles mais j’ai décidé de les délimiter de 8h à 17h pour garder un rythme, avoir de belles soirées et profiter des couchers de soleil sur la toiture-terrasses de mon immeuble. Bref, ici on profite de chaque instant et on met totalement de côté la routine.

S’adapter à un nouveau mode de vie n’est jamais évident. Avez-vous eu des difficultés de ce côté ? Que ce soit vie de tous les jours, cercle d’amis etc.

Ma plus grande difficulté a été de sortir de ma zone de confort mais comme on dit « La vie commence là où s’arrête votre zone de confort » et ça a été tout à fait vrai pour moi. Il faut parler anglais alors qu’on en a pas l’habitude au début et que l’on a peur d’être jugé sur notre accent. Il faut définitivement être proactif alors qu’on avait peut-être un peu tendance à suivre,… Mais quel bonheur de démarrer sur une page blanche et d’apprendre à découvrir un nouveau pays, une nouvelle culture et une nouvelle manière de faire!

La découverte du système impérial a aussi été une épreuve d’un point de vue professionnel pour l’architecte que je suis, j’ai du réapprendre de nouveaux standards, apprendre à penser et à dessiner autrement. Cependant ces difficultés n’ont rien d’insurmontables et sont de toutes petites difficultés par rapport à cette magnifique expérience!

Par rapport à la Belgique, comme situer le coût de la vie aux Usa ?

Je dirais deux fois plus cher en moyenne mais je vis à Los Angeles. Les loyers sont particulièrement élevés dans les grandes villes comme New York, Los Angeles, San Francisco. Les courses sont 1,5 fois plus chères. Un verre de vin au resto coûte environ $14! Cependant n’oubliez pas que les salaires s’accordent en conséquence et je gagne bien mieux ma vie ici que je ne la gagnais en Europe. Je suis aussi moins taxée qu’en Belgique sur mon salaire.

Avec le recule que tu as depuis ton installation à New-York, quel regard as-tu sur les Américains ? Sa vie de tous les jours, sa vision du monde, ses désirs.

A New York, nous avions surtout l’impression que les américains y venaient pour faire carrière, amasser un maximum d’argent sur quelques années pour ensuite retourner vivre au milieu d’un état plus tranquille et s’y poser. On a remarqué que les relations étaient donc plus superficielles puisqu’ils ne cherchaient pas forcément à avoir un contact sur le long terme.

A Los Angeles, il y a aussi beaucoup d’américains superficiels mais pour d’autres raisons… Ils aspirent à une vie qu’ils n’ont pas. Je n’en fais cependant pas une généralité car nous avons rencontré des américains tout à fait exceptionnels! Cependant toujours avec des origines différentes, c’est peut-être ce qui nous lie davantage à eux. Comme je l’ai dit, on adore aussi la mentalité américaine. Surtout celle que l’on trouve sur les côtes et on retrouve cette mentalité dans bon nombre de nos rencontres. L’américain ne se met pas de barrière comme nous nous les mettons en Europe et c’est beau!

Penses-tu, que l’American Dream existe toujours ou ce n’est qu’utopie, un slogan?

Comme je l’ai dit, la mentalité aux Etats-Unis, c’est l’American Dream. Il n’y a pas de limite dans l’accomplissement de ce que vous voulez faire et la société vous y encouragera! La seule petite différence avec l’American Dream de l’époque et celui d’aujourd’hui c’est qu’il ne se limite plus à un succès et une prospérité financière mais aussi à un épanouissement personnel qui est en permanence mis en avant! C’est agréable de vivre imprégné dans cette idée que nous pouvons tous nous épanouir de la manière dont nous le souhaitons et que la seule barrière qui existe est celle que nous seuls nous mettons.

Vous avez l’occasion de voyager aux USA régulièrement, si tu ne devais retenir qu’un endroit, lequel serait-il et pourquoi?

Oh… la question est particulièrement difficile. Si je devais vraiment choisir, je dirais New York car c’est là que je retourne le plus souvent et parce que la ville est en constante évolution et nous apporte du changement à chaque visite. Même si j’ai aussi un très gros coup de coeur pour Yosemite où je suis allée 3 fois l’année dernière à presque toutes les saisons et qui offrait toujours un paysage et des randonnées exceptionnelles. Un peu de côte est et de côte ouest!

Parlons nourriture… Tu es Belge, la gastronomie y est variée, sur les pays alentours tout autant. Côté US, on a toujours cette sensation de routine autour des clichés (burgers, tacos, fast-food, etc). Quel avis as-tu là dessus?

Le cliché est bien réel! La gastronomie américaine ne nous comble pas de bonheur mais on retrouve des pépites européennes qui nous ravient à Los Angeles comme à New York! On a appris à dénicher de bons produits européens pour cuisiner et à trouver les petits restaurant tenus par des européens aussi. Le petit italien au coin de notre rue nous offrent des pizzas aussi bonnes qu’en Italie, le petit magasin de Larchmont Village (quartier dans lequel nous vivons) nous offre de délicieux fromages français! Bref, on recherche clairement la nourriture de l’Europe et on en trouve à tous les coins de rue donc nous en sommes très contents! Et puis un bon burger de temps à autre, c’est bien aussi!

On a aussi appris à apprécier le très bon vin californien.

Justement la Belgique, qu’est-ce qui te manque d’elle ?

La famille et les amis! Et puis, il ne faut pas se le cacher… les frites!  Heureusement, on a la chance de vivre dans un endroit paradisiaque qui fait que nos familles et nos amis ont encore plus envie de venir nous voir!

Sur le long terme, avez-vous dans un coin de votre tête, le désir de revenir en Belgique ou Europe plus généralement ?

La question à ne pas poser à un expatrié, nous n’en avons aucune idée. Nous aimons la Belgique mais nous aimons aussi avoir le choix et se laisser porter par le vent! Je dirais… On en reparle dans quelques années?

On arrive à la fin de cette petite interview, as-tu des conseils pour de futurs expats sur les US?

Ne vous laissez pas retenir par vos peurs ou votre confort et tentez l’expérience, elle en vaut tellement la peine!

Que peut-on vous souhaiter pour la suite ?

Continuer d’être heureuse et épanouie? 🙂 Je vous souhaite la même chose en tout cas!


Pour suivre la suite de cette aventure et vivre à Los Angeles par procuration –

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