• Menu
  • Menu

Interview TheWildTrip – Roadtrip sur le continent Africain

J’abordais déjà l’aventure de Guilhem il y a quelques semaines en parlant de son compte instagram et son fabuleux voyage. En Roadtrip sur le continent Africain, il a accepté de répondre à nos questions et vous faire découvrir son sacré voyage !

Bonjour Guilhem. Avant de commencer, peux-tu te présenter en quelques mots stp ?

Bonjour, je m’appelle Guilhem, je suis un jeune homme de 24 ans, sans étude mais voilà déjà 4 ans que je passe ma vie à travailler pour voyager, à raison de 6 mois de travail pour un an de voyage. Depuis cette année je me mets enfin sur les réseaux sociaux dont majoritairement Instagram et un blog.

J’ai eu la chance de découvrir tes aventures sur Instagram, et à mon sens, tu es la définition parfaite du voyage hors des sentiers battus. Pourquoi avoir décidé de traverser le continent Africain en particulier ?

Et bien pour commencer merci. Au départ, après avoir travaillé en France, je devais partir en backpack en Asie centrale ( je venais déjà de faire l’Asie du Sud). Mais je venais tout juste d’avoir mon permis B, et j’ai toujours rêvé de faire un roadtrip en Afrique. Ni une ni deux je me jette sur internet pour me renseigner et j’ai eu envie de me lancer le défi de faire le tour complet du continent. En cherchant sur les forums Français je découvre que c’est impossible, à cause d’une frontière au Nigeria, mais je cherche un peu plus loin sur les forums internationaux, et là je découvre quelques forums où certains disent qu’une mini frontière est ouverte au Nigéria. J’achète alors une voiture, un Kangoo que j’aménage moi même et je pars avec l’idée que je ne réussirais probablement pas mais j’essayerais.

Quelle fut la réaction de tes proches lorsque tu leur as exposé ce plan de voyage ?

Majoritairement de la peur, de l’inquiétude, l’Afrique fait peur à ceux qui ne la connaissent pas, mais j’ai la chance que la partie de la famille qui m’a élevé soit plutôt ouverte à ce que je réalise ce que j’aime. Je dois avouer que je ne leur aurais pas laissé le choix, il fallait que je le fasse. Mais au moins ça évite les embrouilles !

Avant ton départ, avais-tu un plan de route particulier, ou n’était-ce que les grandes lignes avec une grande largesse ?

Je suis pas du genre à beaucoup me préparer, j’avais les grandes lignes mais avant de partir je ne savais même pas dans quels pays j’irais, j’ai improvisé sur place, le but étant de faire le tour complet de l’Afrique tout en y découvrant sa culture et ses paysages.

On imagine qu’un road trip de ce genre demande un minimum de préparation. Combien de temps as-tu mis pour mettre cela sur pied?

Comme je le disais je n’ai pas préparé grand chose, j’ai juste aménagé mon Kangoo pour être autonome, je me suis renseigné sur la première frontière Africaine puis j’ai improvisé avec le temps. A trop préparer on s’embrouille généralement, on évite les aventures inattendues, de plus dans ces pays la situation change très vite.

Te voilà donc sur les routes, quels étaient tes aprioris sur l’Afrique avant d’y poser le pied?

J’avais beaucoup de mauvais aprioris sur l’Afrique, à force qu’on me fasse peur avec ce continent. J’étais effrayé, j’avais peur de ce qui pouvait s’y passer, les djihadistes, le Palud… Mais je voulais vérifier tout ça par moi même et rien de ce qu’on dit n’est vrai.

Je pensais aussi que l’Afrique n’était qu’une vaste savane, mais j’avais totalement tort, les paysages et les cultures sont différents à chaque frontière, même à chaque région.

Quel accueil reçois-tu lorsque tu croises des locaux, ou quand tu arrives dans les villages? Car il doit y avoir un grand sentiment de surprise à ce moment de leur part.

Il y a souvent 2 réactions majoritaires :

Soit on me fixe, tout le monde s’arrête et me regarde car ils sont tous très étonnés de me voir ici. C’est un sentiment qui peut être gênant au début mais il faut les comprendre.

Soit on m’appelle, on me fait de grands gestes ou on m’aborde, ça arrive très souvent, l’Afrique est un pays très chaleureux, tellement chaleureux qu’il ne faut pas être pressé, vous pouvez passer des heures à discuter avec les locaux.

Bien que tu traverses plusieurs pays, à quoi ressemble dans les grandes lignes tes journées? Ton « métro, boulot, dodo »?

Généralement je me lève dans le Kangoo, je prend mon café, je démarre et je commence à rouler, jusqu’au soir je parcours le pays, je visite les coins avec une pause déjeuner dans un boui boui Africain. Le soir je prends ma douche sur le côté du Kangoo, je me prépare à manger, je travaille sur l’ordi quand j’ai assez de charge et je m’endors. On pourrait appeler ça : le « roadtrip, découverte, dodo »

Les photos que tu partages sur instagram racontent une vraie histoire, des moments authentiques. Est-ce avant tout pour cela que tu voyages ?

Oui, étant moi même très authentique, je ne me sens pas toujours à ma place dans le monde moderne souvent maquillé d’artifices. Je suis toujours à la recherche de l’authenticité que ce soit dans les rencontres humaines, animales, dans l’aventure simple, dans l’exploit. Être le plus proche possible du monde naturel tel qu’il est.

Justement parmi les rencontres que tu as pu faire, as-tu un ou deux moments qui t’ont marqués plus que d’autres ?

C’est tellement dur comme question ! C’est vrai qu’une rencontre m’a énormément marquée en Mauritanie lorsque j’ai eu un problème mécanique qui m’a pris une semaine de réparation, un jeune mécanicien m’avait invité à dormir et manger chez lui tous les soirs le temps des réparations, on a passé beaucoup de temps ensemble avec ses amis.

Grâce à lui j’ai évité de dormir dans mon Kangoo immobile au milieu du garage, sans électricité ni eau. Ce jeune homme était un diamant pur, comme si tous les vices humains n’avaient jamais pu le toucher, une rencontre que je n’oublierai jamais et que je ne pourrai décrire dans sa totalité ici mais j’ai écrit un article là dessus sur mon blog : « Accident de carter au milieu du désert Mauritanien« .

Une question que bon nombre de personnes se posent lorsque que l’on parle d’un séjour en Afrique, la sécurité. Avais-tu des craintes à ce sujet et qu’en est-il réellement ?

Je n’avais pas de craintes, j’étais terrifié ! Comme je l’ai dis plus haut, les gens m’ont fait très peur avec l’Afrique, si bien qu’en partant je me disais que c’était probablement mon dernier voyage, mais il fallait que je le fasse. Mon premier pied en Afrique fût un grand pas, j’ai cru que les problèmes commenceraient.

Finalement j’ai pu voir que l’Afrique n’est pas un continent dangereux, les risques djihadistes sont très ciblés, facile à éviter, les locaux sont extrêmement gentils, les Africains paysans n’ont pas ce goût pour l’argent, ce sont des gens simples. Finalement j’ai eu plus de problèmes en Espagne avant d’entrer au Maroc, plutôt qu’une fois là bas.

Au niveau de la gastronomie, es-tu aussi à chercher hors des sentiers battus?

Au niveau de la gastronomie j’ai mangé local, mais pas local comme à un restaurant Sénégalais par exemple. J’ai mangé ce que mange la classe moyenne dans ces pays, les seuls plats qu’on peut trouver dans les bouis-bouis. Parfois c’était des spaguetti à la sauce tomate comme en Guinée, parfois c’était du Fufu comme au Ghana. C’est important pour moi de rester au plus proche du mode de vie des locaux moyens.

Bien que ta voiture soit aménagée pour y dormir, comment décide-tu de là où tu vas t’arrêter? Une rencontre, un beau paysage, la fatigue?

En général j’essaye de trouver un endroit qui soit isolé de la route pour éviter les mauvaises intentions ou les policiers inquiets qui me réveilleraient… Mais pas trop non plus pour ne jamais être trop loin de la civilisation. Même si je préfère être trop loin que trop près (ce que je fais parfois quand les paysages sont beaux). La plupart du temps je m’arrête dans les coins jolies lorsque j’en croise un, mais si la nuit tombe, alors je fais dans le fonctionnel. J’ai autant dormi dans des endroits magnifiques que dans des débarras.

Justement les paysages, peux-tu nous en dire un mot?

Les paysages sont tellements vastes, ne serait-ce qu’en Afrique de l’Ouest on peut voir des savanes, des plages, des montagnes, des collines, des lacs, des rivières, des chutes d’eaux, des forêts, des déserts… C’est vraiment incroyable !

Je reviens juste sur l’organisation, et le fameux passage de frontières. Est-ce une difficulté en raison de la voiture, ou alors le passeport français permet des passages rapides sans organisation en amont ?

La voiture est une prise de tête quand on a pas le CDP (sorte de passeport pour la voiture qui coûte cher en caution et dont je me suis passé). Seuls quelques pays sont embêtants avec ça et demandent  une réelle réflexion, pas mal de recherches pour trouver des astuces pour passer. Je n’ai jamais eu à donner un bakchich. Le mieux c’est de connaître ses droits, et si on en a pas, de trouver une astuce pour passer. Il y en a toujours une.

Ce séjour, comme nous l’abordions plus haut, est la définition parfaite du voyage hors des sentiers battus, mais aussi de liberté, aventure, road trip, etc. Que peux-tu te souhaiter pour la suite de ce séjour ?

Que la voiture tienne ahah ! Je n’ai pas grand chose à souhaiter de plus, j’ai vécu mon rêve, et une partie de ce rêve m’attend là bas pour finir ce tour d’Afrique. Je pourrais dire que je souhaiterais finir ce tour… mais je le finirai de toute manière, que ce soit sur pneus ou sur jambes.

 


Pour suivre la suite de cette fabuleuse aventure :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *