Découvrez l’interview de Flavien, qui nous fait l’honneur de nous accorder un peu de son temps pour parler du livre « Les yeux tournés vers ailleurs », dont il est l’auteur. Un beau livre sur le voyage dans lequel il raconte ses nombreuses aventures et découvertes. Apprenons en un plus de lui, et rêvons par procuration.
L’interview de Flavien, auteur du livre « Les yeux tournés vers un ailleurs »
Bonjour Flavien. Peux-tu te présenter en quelques lignes STP ?
Bonjour ! J’ai 31 ans et suis né à Angers. Depuis tout petit, je suis ce que l’on pourrait appeler un hyperactif, je ne tiens pas en place. Je me souviens qu’à un moment, mes parents m’avaient inscrit à trois sports en même temps : foot, tennis et natation… Certainement une de leurs tentatives pour me canaliser un peu. En vain…
Hormis cela, à cette époque, j’étais déjà très curieux par tout ce qui m’entourait. Je me questionnais beaucoup sur le sens de la vie, l’environnement, la nature, les sciences et sur l’être humain d’une manière générale. Plus tard, j’ai entamé un cursus universitaire dans le marketing jusqu’au master. Mais sans réelle conviction… Ce sentiment mêlé à cette énergie et cette soif irrépressible de découverte que j’avais déjà, m’ont poussé à franchir le pas et à enclencher mon tour du monde.
Comment a commencé ta soif de voyage ?
Indéniablement dès l’enfance.
Chaque été, j’ai eu cette chance de partir en vacances à l’étranger avec mes parents et ma sœur. J’ai ainsi parcouru l’Espagne, le Maroc, l’Egypte, la Tunisie, la Turquie, la Croatie et j’en passe. Ces pays ont fait partie de mes premières destinations. Ils ont éveillé en moi cette envie de découverte, cette envie de comprendre ce qui se passait au-delà de nos frontières.
Avais-tu des objectifs particuliers, des choses à découvrir ou pays à faire absolument durant tes périples ?
Pour être honnête, mon objectif premier était de VIVRE ! De me sentir vivant et de me challenger aussi ! Anticonformiste dans l’âme, je cherchais à ressentir cette liberté de pouvoir aller où je voulais et quand je le voulais ! Cette liberté, je l’ai vécue, ce qui a été très gratifiant !
Dans l’idée, je souhaitais voyager dans des pays moins développés, là où selon moi, j’étais le plus susceptible d’apprendre.
Justement tes périples, quelle est ta façon de voyager ? Au jour le jour ou avec un planning à respecter, etc.
Un sac à dos de 20 kilos à l’arrière, un petit à l’avant et c’est parti ! What else ?
Généralement, en voyage, j’ai toujours une vision à long terme, un point de chute dans mon esprit. En revanche, étant donné que j’aime prendre mon temps, à court terme, je vis plus au jour le jour. Découvrir un pays sur un mois par exemple, laisse de la place aux imprévus. Si je peux donner un conseil, c’est prévoir plus large au niveau timing pour laisser cette fameuse place aux aléas, aux rencontres etc.
Tu as ainsi voyagé durant 5 ans, mais peux-tu expliquer aux lecteurs ce que cela veut dire, à quoi ressemblent tes journées, etc.
Il n’y a pas vraiment de journées types mais globalement, elles sont plutôt intenses. Malgré tous les beaux aspects du voyage et tous les points positifs qui vont avec, voyager peut être aussi éreintant sur le long terme. Oui, oui. Les longs trajets à répétition sur des routes souvent en mauvais état, les aléas du climat, l’alimentation qui varie d’un pays à l’autre, le poids du sac à dos non négligeable, les imprévus (pas toujours positifs), la recherche d’un logement, les démarches administratives, sans oublier les éventuels problèmes de santé.
Pour vous donner une idée me concernant, trois jours après mon départ, j’ai dû me faire opérer en urgence de l’appendicite. J’étais alors à Moscou… C’est ce que j’appelle un bel imprévu…
Autrement, à certaines périodes, ma vie ressemblait à celle de tout un chacun. J’ai travaillé en Australie, en Guyane Française, au Canada… Ce qui m’a permis de retrouver un rythme et un confort sur un temps donné pour repartir ensuite de plus belle !
Quelles sont tes plus belles découvertes durant ces voyages ?
Je dirais que ce sont d’abord les rencontres…
La confrontation de mon monde à celui des autres. Le choc des cultures. Les nomades de Mongolie par exemple m’ont beaucoup marqué par leur innocence, leur curiosité, leur accueil et leur gentillesse. Un peuple pacifique ayant une identité et une culture très fortes.
Les rencontres avec les backpackers que j’ai pu croiser sur mon chemin m’ont sans conteste enrichi. Apprendre à connaître les autres, c’est également apprendre à se connaître soi-même…
Autrement, sans hésitation aucune, la forêt amazonienne m’a mis une grosse claque ! Il est tellement beau de pouvoir admirer une telle osmose entre les autochtones, la faune et la flore. Comme si une connexion existait entre eux, comme s’ils ne formaient qu’un tout, une unité. Une biodiversité d’ailleurs en danger et qui est détruite chaque jour un peu plus… Un vrai crève-cœur quand on sait ce qu’elle représente.
À mon sens, le retour d’aventure est le plus difficile et je suis encore bloqué sur les miennes. Comment es-tu revenu de ce voyage de 5 ans ?
C’est une très bonne question ! Nous sous-estimons bien trop souvent cette phase. Je l’évoque notamment dans mon livre. Le come-back reste un choc auquel tout voyageur de longue durée est amené à se préparer et doit affronter à un moment donné. Personnellement, une fois rentré au bercail, j’ai eu l’impression que le temps s’était figé et que le quotidien était bien terne. Vivre à cent à l’heure, découvrir chaque jour de nouvelles choses, faire de belles rencontres, puis d’un seul coup, plus rien, le vide… Avec le recul, je sais maintenant que cette perception des choses est due au fait d’avoir beaucoup bougé et d’avoir acquis une philosophie de vie différente.
Que dirais-tu au petit Flavien, sur les bancs de l’école, et qui à soif d’aventure ?
Je lui dirais que rien n’est figé dans la vie, que le champ des possibles est énorme. Le monde est un terrain de jeu immense… Je lui dirais qu’il va trouver sa place, qu’il va pouvoir exprimer toute cette énergie qu’il a en lui. Et qu’il ne s’en fasse pas trop. La vie est éphémère et ce qui compte réellement n’est pas l’arrivée, mais le chemin parcouru. La vie est courte, mon bonhomme ! Alors sois opportun, laisse grandir ton imaginaire, laisse tes rêves se réaliser, laisse vivre tes idées, suis ce que ton cœur et ton instinct te dictent, et ce, sans te retourner ! Tu verras que tout à un sens… Et un jour, tu regarderas derrière toi et tu seras fier de ta traversée !
Quelles sont pour toi, les 5 bonnes raisons de partir effectuer de tels voyages ?
– Apprendre à se connaître réellement !
À mon sens, il est difficile de réussir cette démarche en restant dans son confort et son quotidien. Il faut sortir de cette zone, pousser ses limites, se confronter afin de dévoiler ce qui se cache sous la carapace.
– Ouvrir son esprit et être tolérant ! Éviter la pensée unique. Découvrir de nouvelles cultures, de nouveaux modes de vie, de nouvelles façons de penser.
– Vivre et connaître la liberté absolue ! La liberté au sens large. Et bien entendu, s’amuser !
– Se fixer un défi personnel ! Se challenger et voir ce que l’on est capable de faire lorsqu’on se retrouve seul au bout du monde et que les repères ont disparu. C’est humainement très intéressant, un véritable apprentissage de la vie.
– Découvrir à quoi ressemble le monde avec ses propres yeux et non devant un écran. Des paysages parfois lunaires, des environnements absolument incroyables qui ressemblent parfois à s’y méprendre à du septième art science-fictionnel. Notre terre foisonne de vies et de merveilles à découvrir qui méritent que l’on s’y intéresse chaque jour un peu plus.
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