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Je suis parti vivre à… Sacramento, Etats-Unis

Alain et sa famille ont déménagé en 2014 en Californie, mais pas celle que l’on connaît tous. Ils sont partis vivre à Sacramento, capitale du « Golden State » et nous font le plaisir de nous raconter cette belle aventure. 

 

Sommaire : 

Partir vivre à Sacramento

L’installation et l’acclimatation à la vie à Sacramento

Bonjour Alain. Pouvez-vous vous présenter en quelques mots SVP ?

Je m’appelle Alain, et je vis en Californie depuis 2014 avec mon épouse Adeline et mes enfants Thomas (9 ans) et Clara (6 ans), qui est donc née à Sacramento.

J’ai commencé ma carrière dans l’informatique en 2006, et j’ai créé ma propre société aux Etats-Unis début 2014, société qui était la base de mon visa investisseur et donc de notre installation en Californie.

Vous habitez en Californie mais dans une ville un peu « hors des sentiers battus ». Pourquoi être partis vivre à Sacramento ?

Pour la qualité de vie ! On n’avait que l’embarras du choix pour décider où nous installer. Je pensais initialement vivre dans la Silicon Valley, au sud de San Francisco, ce qui semblait la destination idéale vu que je travaille dans le domaine du web.

Mais un premier voyage de repérage nous en a découragé en à peine 48 heures, après avoir passé trop de temps dans les bouchons à ne pas pouvoir nous déplacer. Ajoutez à cela le coût de l’immobilier ahurissant, et nous avons cherché ailleurs.

Le calme et le côté plus Far West de Sacramento nous ont tout de suite conquis, tout comme sa position géographique à mi-chemin entre océan et montagne. Et puis, c’est la capitale de Californie, avec un aéroport international et à l’intersection de deux des plus grandes autoroutes du pays, donc pas autant en dehors des sentiers battus que ça.

S’installer aux USA n’est jamais évident. Quelles fut votre parcours à ce sujet?

Je crois qu’on avait choisi l’un des chemins les plus difficiles possibles : Démarrer une entreprise dans un état où on ne connaissait personne, sans possibilité de travailler pour qui que ce soit d’autre, alors que je n’avais jamais créé d’entreprise auparavant. Autrement dit, tout était nouveau, tout était à écrire, et pas de plan B possible !

Mais c’est typiquement l’histoire de millions d’immigrants dans ce pays, qui se sont adaptés et ont créé leur propre chemin vers le rêve américain. J’ai documenté notre parcours sur mon blog, A nous la Californie.

Aviez-vous des craintes avant votre départ, et concernant votre adaptation ?

Paradoxalement, pas vraiment, parce que nous avions déjà vécu trois ans aux USA entre 2008 et 2010, sur la côte Est à côté de Philadelphie. Je savais que la mentalité américaine me convenait parfaitement, favorisant l’esprit de libre entreprise où les gens n’hésitent pas à vous donner votre chance.

Typiquement, mon premier client en Californie fut… l’État de Californie lui-même ! Imaginez un immigrant qui débarque en France, créé son autoentreprise sans autre salarié, et décroche son premier contrat avec un ministère du gouvernement à Paris… Cela semble absurde car quasiment impossible de ce côté-ci de l’océan, et pourtant c’est la toute première chose qui s’est passée pour moi à Sacramento !

Depuis, j’ai même travaillé pour le gouvernement fédéral, l’armée, et j’en passe… C’est un autre monde, tout simplement.

La vie de tous les jours et les habitants de Sacramento

Comment définiriez-vous les habitants de Sacramento ?  Leur vie, vision du monde, leurs envies, peurs, etc.

Sacramento, malgré son statut de capitale, ses 500 000 habitants et une aire urbaine de plus de 2 millions de personnes, n’est que la sixième ville de Californie en nombre d’habitants et la 35ème du pays. La ville est souvent surnommée « cowtown »(la ville des vaches) parce qu’elle est entourée de champs et d’agriculture.

Tout cela se reflète dans la mentalité locale, l’impression d’être « David contre Goliath », que ce soit pour les équipes sportives ou les entreprises de la ville, on a toujours l’impression que San Francisco ou Los Angeles sont les plus forts et que Sacramento est l’outsider, ce qui renforce l’identité locale et l’attachement à la ville.

D’ailleurs, de plus en plus de personnes viennent s’y installer et l’immobilier y est en plein boum, surtout depuis la pandémie et la démocratisation du travail à distance, permettant aux gens de « fuir » la Silicon Valley tout en y conservant leur job.

Avant votre départ, aviez-vous des a priori ou clichés sur les Américains, et si oui, se sont-ils révélés vrai ?

Je pense que les Français sont champions du monde des a priori sur les autres cultures, donc on en avait certainement pas mal, c’est certain. La vérité, c’est qu’on ne peut pas généraliser sur l’Amérique, parce que le seul point commun entre tous les Américains, c’est justement qu’ils viennent d’ailleurs, que ce soit leur génération, la précédente ou celle d’avant : C’est une nation d’immigrants.

Et avec chaque culture, il y a une influence différente et une façon de vivre différente.

Par exemple, et pour illustrer le fait qu’on ne peut jamais généraliser, si vous visitez San Francisco, vous n’allez pas voir la moindre personne obèse, alors que si vous allez à New York, ce sera une autre histoire. Les états et même les villes ont leurs particularités bien distinctes.

Comment se passe la vie Américaine pour vos enfants ?

Très bien ! L’avantage pour eux, c’est que grandir aux États-Unis, parler deux langues différentes au quotidien, c’est leur vie « normale », car ils n’ont jamais rien connu d’autre. Ils n’ont pas de soucis d’accent, pas à penser intégration, ni l’influence de ce qu’ils ont appris dans un autre pays auparavant, donc c’est un énorme plus pour eux.

Même le fait de devoir passer plus de douze heures dans un avion pour voir les grands-parents, ce n’est pas un problème, car ils ont connu ça pratiquement depuis leur naissance.

Lors de votre arrivée, quel fut l’accueil que les locaux vous ont réservés ?

L’arrivée n’a pas été simple, surtout pour trouver un logement. En Californie, la concurrence est rude dans l’immobilier, et il faut monter un dossier pour prouver qu’on sera le meilleur locataire (ou acheteur) possible. Et quand on arrive pratiquement sans historique dans le pays, c’est dur d’être considéré sérieusement. Il a donc fallu faire preuve de créativité, et ça a fini par marcher.

Quant à l’accueil des locaux sur le plan humain, il n’y a eu aucun soucis. Encore une fois, être immigrant dans une nation d’immigrants, c’est assez simple car personne ne vous voit comme étant différent, juste comme un nouveau membre du club.

Globalement, à quoi ressemble votre métro-boulot-dodo ?

Déjà, mon bureau est à la maison, donc aller travailler revient à faire quatre ou cinq mètres à pied depuis la cuisine ! Une des motivations majeures de notre expatriation était d’avoir une grande liberté d’organiser notre vie comme bon nous semble, avec la possibilité de travailler depuis n’importe où, n’importe quand, de sorte à pouvoir voyager et explorer.

L’avantage de mon activité est que tout ce dont j’ai besoin est d’un ordinateur et d’une connexion à Internet au moins une fois par jour. Je me souviens par exemple avoir décroché un contrat avec un client depuis le parking d’un hôtel dans le Colorado alors que nous étions en plein milieu d’un mois de roadtrip traversé du pays. On a aussi négocié l’achat d’une maison depuis le désert d’Anza Borrego en Californie du Sud.

Je réponds d’ailleurs à cette question au-dessus du Canada dans un avion pour la Turquie, donc on ne s’ennuie pas !

Pour résumer, sois je travaille à la maison, soit très loin de cette dernière. D’ailleurs, j’ai visité les six continents durant nos huit années en Californie. Il ne reste que l’Antarctique…

 

L’image de Sacramento et sa découverte

Quand on pense Californie, pour la plupart des gens ce sont Los Angeles, San Francisco, et quelques parcs qui viennent à l’esprit, mais quel est votre avis par rapport à cela ?

Évidemment, San Francisco, Los Angeles et les parcs nationaux comme Yosemite sont les incontournables. Mais il y aussi l’histoire, la ruée vers l’or, et toutes ces villes/villages qui sont nés autour des mines à l’époque. Ceci dit, de notre point de vue, ce qui est vraiment incroyable en Californie, c’est la diversité de paysages à travers tout l’état.

Durant la même journée, on peut passer du désert à la montagne à la ville et finir le soir sous les palmiers au bord de l’océan, et changer de climat trois ou quatre fois en 4-5 heures de route. Aucun autre état aux USA ne propose un tel choix sans même avoir à prendre l’avion ou conduire une dizaine d’heures.

Quels seraient vos incontournables, et même vos lieux favoris lorsque vous voyagez en Californie ou USA ?

La plus belle illustration de la richesse de paysages de la Californie, c’est la highway 395 à l’est de la Sierra Nevada. Conduisez de Bridgeport à la Vallée de la Mort et vous allez rencontrer des panoramas uniques au monde : Sommets enneigés, ranchs à perte de vue, villes fantômes de la ruée vers l’or (Bodie en particulier) lacs et montagnes dignes des Alpes (June Lake, Mammoth), volcans, sources géothermiques, paysages de western aux Alabama Hills, puis cactus et enfin désolation absolue et lignes droites vers l’infini dans la vallée de la Mort…

À chaque visite, nous sommes bluffés, et pourtant nous y sommes déjà allés pas mal de fois.

Pour le reste des USA, il faut consulter notre blog ! De l’Alaska à Hawaii en passant par Louisiane ou Utah, la liste de nos favoris serait trop longue à énumérer ici. Typiquement, ce qui nous plaît dans ce pays, c’est la diversité de paysages, de faune et de climats. Voir un alligator dans les Everglades en Floride ou un ours attraper un saumon dans une rivière en Alaska, ce sont des expériences uniques.

Pourquoi aimer Sacramento et la suite de l’aventure

Quels mots mettriez-vous sur votre qualité de vie à Sacramento ?

Comme mentionné précédemment, nous travaillons à la maison, l’école des enfants est accessible à vélo, ce qui est assez rare aux USA, et nous sommes pratiquement à la campagne bien que situés dans une aire urbaine de 2 millions d’habitants. Et le week-end, on a choix entre mer, montagne, ou lacs et rivières. On est donc plutôt bien !

L’été, il fait très chaud : Sacramento est la ville la plus ensoleillée au monde de juin à septembre, et les températures dépassent les 40 degrés au moins 10 à 15 fois durant ces trois mois qui ne reçoivent pas la moindre goutte de pluie non plus. Il faut donc être actif dehors le matin car l’après-midi, il fait toujours plus de 30 degrés l’été.

En comparaison avec la France, comment se situe le coût de la vie à Sacramento ?

C’est toujours difficile de faire une comparaison utile car les salaires n’ont rien à voir. Le salaire moyen à Sacramento, c’est $70 000 annuels, un salaire que peu de monde touche en France. L’immobilier peut aussi varier du simple au double en fonction de l’endroit où on décide d’habiter, même deux quartiers voisins peuvent différer grandement.

Et puis, il y a des spécificités locales, comme l’énergie solaire abondante, qui fait que l’on paie moins de 30 dollars d’électricité par mois en travaillant à la maison et en chargeant une voiture électrique tous les soirs…

Typiquement, tout peut paraître plus cher au premier abord, mais si on compare à la différence de revenus, pour nous il n’y a pas photo, vivre ici est beaucoup plus confortable financièrement parlant. Dans tous les cas, l’avantage est que la région de Sacramento offre beaucoup d’options qui permettent de trouver un coût de la vie adapté au budget de chacun, ce qui n’est plus le cas autour de San Francisco, où les sans-abri se comptent par dizaines de milliers.

Vivez-vous votre « American Dream » ?

Je pense que oui, car depuis notre arrivée en Californie, nous avons réalisé tellement de choses dont nous n’aurions jamais osé rêver… Prendre un mois pour traverser le pays par la route de New York à Sacramento, aller en Alaska, à Hawaii… On ne s’ennuie pas, et nous avons mis les pieds dans 48 états sur 50 à ce jour. Nous sommes aussi sur le point de tous devenir citoyens américains, ce qui n’était même pas dans nos plans en 2014.

Que peut-on vous souhaiter pour la suite ?

Que tout continue de la sorte ! On a quelques idées intéressantes pour les années à venir, donc on ne pense pas s’ennuyer !


Pour suivre la suite de cette aventure et vivre à Philadelphie par procuration –

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